Récemment, l’équipe du pôle santé d’Erdyn a été impliquée sur le projet Somno-ART1 concernant un dispositif médical permettant d’analyser les cycles du sommeil à des fins de diagnostic, monitoring et thérapeutique.
Le marché des dispositifs sur le sommeil représentait $17,9 milliards en 2022 et il devrait atteindre $68 milliards en 20302.
Les principaux moteurs de ce marché sont l’augmentation des troubles du sommeil, ainsi que plusieurs avancées permettant le développement des dispositifs médicaux comme les montres connectées qui mesurent certains paramètres du sommeil3.
D’après une étude de Santé Publique France, 30 à 50% des adultes en France estime qu’ils ont des troubles du sommeil. L’insomnie, principal trouble du sommeil concerne 15 à 20% de la population4. Les autres troubles sont les hypersomnies/parasomnies, l’apnée obstructive du sommeil, les troubles du rythme circadien et le syndrome des jambes sans repos. Plusieurs pathologies sont associées aux troubles du sommeil, d’où l’importance de les traiter à temps et d’éviter leurs conséquences.
Les professionnels de santé prennent en charge les patients en explorant tout d’abord la qualité de leur sommeil à l’aide d’une évaluation clinique via des questionnaires, échelles (Epworth, Pichot, Beck, etc.) et un agenda du sommeil. Puis, ils vont utiliser des instruments tels que l’actimétrie qui permet de mesurer la qualité du sommeil sur une période d’une journée à 1 mois. Certains professionnels peuvent également utiliser des tests de vigilance, qui permettent d’évaluer la somnolence diurne : il s’agit du test itératif de latence à l’endormissement (TILE), du test de maintien de l’éveil (TME), ou du test d’Osler (Oxford Sleep Resistance Test). Et pour la plupart d’entre eux, ils utilisent la polysomnographie qui permet de détecter des pathologies comme le syndrome d’apnées-hypopnées du sommeil ou la narcolepsie, par exemple. Il existe également des variantes simplifiées de la polysomnographie (avec un nombre limité de signaux mesurés) appelées polygraphies5.
D’après les médecins spécialistes du sommeil, le meilleur outil pour mesurer les paramètres du sommeil est la polysomnographie. Cependant, elle est inconfortable pour le patient, car il doit être connecté à plusieurs capteurs et électrodes qui mesurent les paramètres physiologiques pendant la nuit. Cette dernière se fait essentiellement en ambulatoire, ce qui peut modifier le sommeil et il y a parfois une perte de signal qui rend le diagnostic plus compliqué. Ainsi, de nouveaux dispositifs ont vu le jour, pour permettre des mesures physiologiques chez les patients plus simples. Néanmoins, même si certains dispositifs montrent de réelles performances, ils ne sont pas aussi précis que la polysomnographie, ils restent assez chers et peu disposent d’un remboursement par la sécurité sociale. Par ailleurs, certains fabricants de montres connectées proposent aussi de les utiliser pour des mesures de cycles du sommeil. Ces montres ne sont pas utilisées en clinique, et n’ont pas la même précision que la polysomnographie, mais certains médecins pensent qu’un dispositif portatif avec un design aussi peu contraignant comme une montre et aussi précis que la polysomnographie pourrait être la solution idéale.
Les fabricants comme PPRS avec leurs dispositif médical, Somno-ART, proposent donc des dispositifs portatifs, faciles d’utilisation et confortables avec des preuves d’efficacité comparables à celles de la polysomnographie. L’un des futurs enjeux est d’améliorer l’acceptabilité des patients et des médecins vis-à-vis de ce produit afin de permettre son utilisation en routine clinique.
Sources :
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https://www.somno-art.com/
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https://www.gminsights.com/industry-analysis/sleep-tech-devices-market
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https://www.psmarketresearch.com/market-analysis/sleep-tech-devices-market-outlook#
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https://www.santepubliquefrance.fr/docs/epidemiologie-de-l-insomnie-en-france-etat-des-lieux#:~:text=Entre%2030%20et%2050%20%25%20des,et%2020%20%25%20de%20la%20population.
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https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2012-06/place_et_conditions_de_realisation_de_la_polysomnographie_et_de_la_polygraphie_respiratoire_dans_les_troubles_du_sommeil_-_rapport_devaluation_2012-06-01_11-50-8_440.pdf